Fleuron

ActualitéPortrait de Clément Murin, calligraphie et illustrateur

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ActualitéPortrait de Clément Murin, calligraphie et illustrateur
carte remerciement Fleuron

Portrait de Clément Murin, calligraphie et illustrateur

Calligraphe et illustrateur, Clément Murin a contribué à l’identité de la marque et aux collections Fleuron. Rencontre avec cet artiste pluridisciplinaire dont l’approche se nourrit de différentes pratiques de création et d’une curiosité insatiable… 

Clément, peux-tu te présenter et nous parler de ton métier ?

Je m’appelle Clément Murin, j’ai 33 ans. Je suis calligraphe et illustrateur mais je fais beaucoup de choses différentes. À la base, je viens des Beaux-Arts où je faisais de la sculpture : un corps de métier qui m’a semblé difficile à travailler après l’école. J’ai dévié sur plusieurs choses, de l’illustration notamment. En tout cas, l’idée était de rester sur quelque chose de créatif. 

Ton approche est donc empreinte de plusieurs pratiques artistiques !

Oui, je suis très pluridisciplinaire donc c’est compliqué de me définir sur un seul champ, je ne suis pas expert dans un domaine en particulier. Ce qui est intéressant c’est que les différentes pratiques se nourrissent entre elles. Je déteste faire la même chose : j’essaie de varier les pratiques et d’essayer tout le temps de nouvelles choses. 

Ton métier actuel c’est donc la calligraphie et d’autres disciplines ?

Oui, la calligraphie a un peu ralenti avec le contexte actuel car ça se rapporte principalement à l’événementiel : des défilés, des dîners, des rassemblements… Je fais encore de la calligraphie actuellement pour des mariages, des faire-parts, etc. mais les événementiels d’envergure ne sont pas encore relancés. 

Tu as aussi des collaborations avec des marques, comme Fleuron ?

Tout à fait. Actuellement, je travaille sur un projet d’atlas avec un illustrateur qui dessine des cartes, dans l’idée de faire un atlas – grimoire. Je dessine des calligraphies qui sont intégrées au livre pour pouvoir travailler sur ordinateur et les intégrer au clavier. Là, ça se rapproche plus d’un travail de typo. Il y a plein de possibilités ! 

Qu’est-ce qui t’a amené à la calligraphie ? 

Au tout début, c’est via le dessin. Dans le dessin, je m’ennuyais un peu, je ne trouvais pas mon style et je tournais en rond. Quand j’ai découvert la lettre, j’ai compris qu’il y avait le dessin mais aussi un autre champ à pousser, plus complexe. Qu’il y avait beaucoup de finesse, de détails, de sens caché derrière. Et qu’il fallait avoir un trait parfait. Donc il y avait une marge de manœuvre que je redécouvrais, dans la perfection à amener pour la typographie et la calligraphie. Alors je me suis penché sur le dessin de lettres et j’ai trouvé que les lettres étaient hyper belles. 

En quoi trouves-tu ce métier passionnant ? 

Je trouve ça hyper contemplatif, reposant, satisfaisant… On peut faire des lettres, des variations, il y a plein de calligraphies différentes. Ça permet de sortir du quotidien, de se vider la tête. Avec n’importe quoi, on peut essayer de faire de la calligraphie. Toutes les méthodes sont possibles : il y a beaucoup d’expérimentations accessibles. 

On sent la passion dans ton discours ! Depuis quand exerces-tu ton métier ? 

Je suis à mon compte depuis 2012 et je fais de la calligraphie depuis six ans environ. J’avais déjà tâtonné avant : je m’entrainais à faire de la Gothic, pour le plaisir. J’ai commencé à dessiner des lettres mais je ne savais pas que c’était un métier ! 

Comment décrirais-tu ton univers artistique ? 

C’est très varié car le client passe avant, en fonction de son domaine, de ses affinités, des personnes qu’il vise. En premier lieu, je m’adapte à ça et ensuite j’y mets ma patte. En calligraphie, j’ai mon style et chaque calligraphe a le sien. Au niveau de la création, je suis pas mal inspiré par les motifs. Et par des choses un peu plates, plutôt en 2D. Plutôt des design efficaces. 

En fait, tu proposes des créations sur-mesure par rapport aux besoins de tes clients ?

Oui, voilà. C’est pour ça que c’est difficile à définir car j’ai plusieurs palettes dans mon métier. Je fais de la sérigraphie en atelier, je travaille avec le cinéma, avec des sociétés de production pour faire par exemple des fresques pour des décors de films. J’ai fait longtemps des motifs pour des vêtements. Et encore d’autres choses : là, je fais du product design pour du packaging produit… 

Tu as une sensibilité à la décoration d’intérieur ?

Bien sûr. Je suis sensible à tout ce qui est de l’ordre du beau, du design. Dans mon travail de sculpture, initialement, j’ai été inspiré par l’architecture. J’ai une sensibilité au design d’intérieur, au bâtiment : il y a des passerelles qui se font entre ces disciplines. 

De quelle façon contribues-tu aux collections de Fleuron et quelle était ta motivation ?

Le sujet m’intéressait car le travail au niveau des fleurs, je trouve ça chouette dans la variété que ça peut amener. Il y a tout un univers autour du végétal qui peut être amené. Actuellement, je dessine de nouveaux animaux pour la prochaine collection Enfants. J’aimerais développer ça. 

Tu interviens donc sur la partie design des cadres ? 

Oui. Peut-être y aura-t-il d’autres sujets en calligraphie. A la base, je suis intervenu sur la création de l’identité de marque : le choix des typo, des couleurs. Et puis les premiers dessins des animaux pour la gamme Enfants. Je n’interviens pas sur les compositions florales mais sur le dessin des formes, pour essayer de travailler sur un univers enfant. J’ai également travaillé sur le design des cartes de remerciement. 

Un mot sur l’identité visuelle de Fleuron ?

J’ai créé le logo de Fleuron. Il y a eu beaucoup de recherches sur ce sujet. Les choses les plus simples ne sont pas les plus rapides ! Je me suis inspiré de l’atelier de Fleuron, qui est un vieux bâtiment assez stylisé : je m’en suis servi pour prendre des références architecturales Art Déco. Dans l’idée, il y a une inspiration Art Déco revisitée de façon contemporaine.

D’autres pistes que tu aimerais explorer avec Fleuron ?

J’aimerais bien essayer de travailler sur des modèles de compositions, qui pourraient être inspirés d’œuvres d’art par exemple. Avec une touche plus “peinture”. 

Une collection plus “arty”, donc. 

C’est ça ! C’est aussi l’idée de la marque Fleuron, de pouvoir s’intégrer dans des intérieurs designés, avec des oeuvres, avec une vraie ambiance arty, avec le choix des matériaux… Et pourquoi pas ouvrir la gamme avec par exemple des modèles en référence à certains artistes, en reprenant certaines couleurs de toile ou compositions simples. C’est une piste qui me brancherait ! 

Quel est ton tableau préféré parmi les collections de Fleuron ?

Je suis très intéressé par la gamme Colorama. Je trouve intéressant le côté “cabinet de curiosités” avec les différentes cases. Une composition découpée, comme un inventaire. L’aspect colorimétrie est intéressant aussi. Si je devais en choisir un, je partirais sur le Jaune !

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